Chirurgie esthétique et plastique, tendances 2015

Je rentre du 28ème congrès de la SOFCEP (Société française des chirurgiens esthétiques plasticiens) qui s’est tenu à Nice du 4 au 6 juin. Un double événement puisqu’il était cette année à la fois associé avec le symposium de l’ISAPS (International Society of Aesthetic Plastic Surgery) — qui réunissait un parterre de chirurgiens internationaux — et en partenariat avec l'AICPE (Association italienne de chirurgie esthétique et plastique).

Avec près de 90 intervenants d’une douzaine de pays, ce rendez-vous professionnel important était l‘occasion pour les meilleurs spécialistes mondiaux de se retrouver et d’échanger sur leur pratique et l’évolution des techniques. Voici quelques idées et tendances intéressantes.

Avancer l’âge du lifting

Sur le rajeunissement du visage, je constate qu’il existe désormais un consensus pour préconiser de pratiquer le lifting du visage plus tôt dans la vie d’une femme — en fait de l’envisager dès le début de la cinquantaine voire la fin de la quarantaine — et recommander d’entretenir ensuite le résultat par des injections. Au lieu de commencer par des injections en retardant au maximum le moment du lifting.

Ce changement de perspective est en fait plein de bon sens : plus on attend, plus le geste chirurgical à pratiquer est lourd. Tandis que lorsqu’on intervient plus tôt, les effets du vieillissement à corriger étant moins importants, le geste chirurgical est plus léger. Ce changement d’attitude est justifié par la qualité des résultats constatés et par la satisfaction des patientes dont le désir de rajeunissement est ainsi pris en compte plus vite et plus aisément satisfait.

La chirurgie esthétique, centrée sur le patient et sa sécurité

Aujourd’hui, les techniques de chirurgie esthétique disponibles et éprouvées sont nombreuses. Tant mieux car comme tous les patients n’ont pas la même demande, cela permet aux praticiens qui connaissent bien les possibilités et les limites de chaque technique, de proposer des chirurgies à la fois ciblées à la demande de chaque patient et sûres.

On a aussi beaucoup réfléchi lors de ce congrès de Nice sur la sécurité et le confort des patients ainsi que l’allègement des suites opératoires. L’occasion de faire le point sur les progrès dans ces domaines qui sont significatifs et battent en brèche certains préjugés du grand public.

Chirurgie esthétique, la “French Touch”

En comparant nos expériences et résultats avec des confrères du monde entier, j’ai une nouvelle fois vérifié qu’il existe bien une école française et une “French Touch” en chirurgie esthétique. Nos amis italiens partagent la même philosophie : recherche d’un résultat naturel par un geste chirurgical adapté mais le plus léger possible et respect de la personnalité et de la morphologie de chacun. En résumé, rajeunir c’est embellir et non pas transformer. Pour faire image, disons que les Américains seraient plutôt dans “les grands travaux” tandis que nos confrères brésiliens ne reculent pas devant l‘excès ! En général les chirurgiens plasticiens français savent dire non aux demandes exagérées ; c’est une question d’éthique et de sensibilité esthétique.

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